Deux métiers, un équilibre passionnant :

C’est après plusieurs vies professionnelles que j’ai décidé de revenir aux origines et de travailler la terre.

Etre dans mon atelier me permet d’être dans un autre temps, une vie parallèle dans laquelle les problématiques sont différentes, je suis dans le concret, je suis dans le manuel.

Tantôt ma tête se vide lorsque je réalise des objets, que le geste prend le relais pour laisser l’esprit divaguer, tantôt ma tête bouillonne quand il faut trouver une solution technique à un problème artistique !

Entre le tournage, le façonnage, le tournassage, la préparation des émaux, l’émaillage, les cuissons…, la communication, la création de site, les marchés, les rencontres avec les clients…Tout cela est tellement passionnant qu’on y passerait sa vie… Mais…

J’ai un deuxième métier, tout aussi passionnant dans lequel l’humain est prédominant, je forme des personnes et surtout, les écoute dans leurs difficultés, dans leurs choix ou dans joies.

J’ai besoin de me retrouver entre temps, m’oxygéner, me ressourcer pour pouvoir être à 100% à l’écoute des autres quand je le dois et le travaille de la terre me permet cela.

Ainsi, de pouvoir m’adonner à mes deux passions m’amène à trouver un équilibre. En contrepartie, ma production avance lentement, j’apprends la patience, tout comme mes clients qui parfois doivent patienter un peu pour être livrés !

Ces passions, je vais tenter de les combiner en pratiquant un art ancestral japonais qu’est le Kintsugi, l’art de réparer les vieilles céramiques, de renforcer les fêlures, d’assumer et d’embellir leurs cicatrices, au propre comme au figuré. Ce lien est important pour moi, il est en cohérence avec ma façon de voir la vie, être là pour les autres, sans s’oublier pour autant.